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J-2 - Il Faut, je dois



Je me suis réveillée la boule au ventre et les larmes au yeux. Ce matin, je me sens triste et épuisée.


Normal, cela fait 3 jours que je passe mes nuits à travailler. J'ai enclenché mon fameux schéma "Il FAUT", "je DOIS". Je me suis fixé un objectif, des tâches à terminer avant de partir. Il FAUT que j'arrive à les clotûrer et cela au prix de mon sommeil, de repas équilibrés et de mes contacts sociaux.


Pourquoi me faire du mal à ce point? Par peur. Peur du vide, peur de l'inachevé. Sans oublier le syndrôme de l'imposteur qui n'est jamais très loin et qui me pousse à m'auto-saboter.

Intéressant de constater qu'à la place de prendre soin de mon corps, de profiter des derniers moments chez moi pour me poser, méditer voir des amis, je fais tout l'inverse. Si ça c'est pas de l'auto-sabotage...


Aujourd'hui, je me sens triste car je vois ce schéma et même en mettant de la conscience dessus, je vois à quel point il est difficile pour moi d'en sortir et de lâcher prise. C'est difficile de me dire "c'est pas grave si tu n'as pas tout terminé. Ce n'est pas le plus important. Tu peux revoir tes objectifs à la baisse."


Ne pas me challenger, ne pas être dans la performance, ne pas être dans les "il FAUT" "je DOIS" sera une des choses les plus difficiles à travailler sur mon chemin. Mon plus grand défi sera de ne pas me mettre de défi


Ce schéma va certainement revenir sur le chemin. J'espère juste que j'aurais la conscience et l'audace d'en sortir, de lâcher prise et de dire "je me fous la paix. Je profite. C'est tout."

Je vois également que mon schéma actuel m'emmène tellement loin comme si je devais me dégouter de là où je suis pour partir vers ailleurs. Comme s'il fallait que j'en arrive à un extrême pour ne plus avoir peur de partir, comme s'il fallait que cela devienne un instinct de survie. Parce que sans cela, partir à l'inconnu, me détacher de là où je suis serait peut-être trop difficile. C'est une sensation étrange.


Le point positif: je suis vraiment impatiente de partir. J'ai hâte de me lancer dans cette aventure. Hâte de marcher, de profiter, de prendre le temps, de mettre le mental en pause, d'être en lien avec la nature, de rencontrer d'autres gens.


Je ne suis pas encore partie et le chemin me fait déjà travaillé. Je le disais dans un post précédent. La magie opère déjà


Aline Lourtie

30 août 2023


Illustration. Jeune femme avec une grosse bulle noire au-dessus de la tête. Elle rumine "Il faut", "je dois"

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