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Coup de poing dans la g.....

Dès les premières pages, je me suis pris une grosse baffe dans la g..... ou plutôt un gros coup de poing dans la figure puis dans le bide pour finalement me retrouver à genoux.


Les mots de Virginie Despentes sont crus, choquants et d'une réelle justesse. Je suis dégoutée avec des envie de vomir. Je sens les vieux souvenirs douloureux qui remontent. Je ressens la honte, l'humiliation, la culpabilité. Je me sens sale.


Ces mots sont durs. Ils me mettent face à ma propre colère. Celle que je n'arrive pas à dire, celle que je n'arrive pas à sortir et qui est là. Tout au fond. Bien cachée. Rage contenue car je continue à jouer la femme soumise. Pourtant, à l'intérieur ça bouillonne. J'ai envie de hurler, de frapper, de détruire, de déchirer. Je me sens comme un dragon qui crame tout sur son passage.


Ces mots sont durs. Ils me frappent en plein visage. Impossible de les éviter ou de riposter. Ils viennent appuyer là où ça fait mal. Ils me rappellent ma lâcheté et ma faiblesse. Dégoût, colère, honte, culpabilité. C'est ce que je ressens en lisant ce livre.


En même temps, c'est presqu'un soulagement. Virginie Despentes exprime avec justesse ce qui est là et que je ne dis pas. Elle ose. Elle crie. Elle enrage. Elle condamne. Elle n'a plus peur. Ce n'est plus une victime. Elle a repris son pouvoir. J'admire son courage et son audace.


Ces mots sont durs. Peut-être sont-ils aussi ma porte de sortie. Celle qui me permettra de me défaire de cette violence, de cette grosse boule noire, visqueuse, qui colle, qui étouffe et de cette colère profonde et si longtemps refoulée.


Aline Lourtie

Lecture de « King Kong Théorie » de Virginie Despentes

03/06/24


Couverture du livre "King Kong Theory" de Virginie Dspentes

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