« Parfois, tout ce dont nous avons besoin, c'est d'un câlin »
- Aline Lourtie
- 26 mars
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 10 sept.
Parfois, nous n'avons pas besoin de thérapeute, pas besoin de conseils, pas besoin de paroles bienveillantes, positives.
Parfois, nous n'avons pas besoin que l'on nous dise ce qu'il convient de faire ou de ne pas faire pour aller mieux même si cela vient d'une bonne intention, même si les paroles prononcées sont justes et pleine de vérité.
Parfois, nous ne sommes juste pas capable de recevoir. Pas prêt/e à entendre.
Parfois, nous n'avons juste plus la force d'avancer, de faire de notre mieux, de changer, de nous remettre en question, de lâcher-prise, de s'ouvrir à l'amour, d'être plus ceci ou moins cela.
Parfois, nous avons juste envie de nous asseoir au bord du chemin, de nous laisser traverser par toutes ces émotions, par tout ce trop plein qui nous bouleverse, qui nous panique, qui nous fait vasciller.
Parfois, nous n'avons plus le courage ni l'envie de nous justifier, d'expliquer, de faire comme-ci, de ne pas être victime, d'être autre chose que ce qui est là pour nous à cet instant.
Parfois, nous n'avons pas besoin que l'on nous pousse pour avancer tout simplement parce que la pression est déjà trop grande et que nous n'y arrivons plus.
Parfois, nous nous sentons tellement petit/e que, lorsqu'avec bienveillance, on nous invite à transmuter, accepter, ne plus être victime et à reprendre son pouvoir créateur, nous nous sentons juste encore plus minable parce que nous n'en sommes pas capable à ce moment-là. Parce que c'est trop tôt. Parce que nous sommes en « mode survie » et c'est déjà énorme.
Parfois, nous n'avons pas l'énergie, le courage même l'envie de demander de l'aide.
Parfois, pourtant, nous avons juste envie de nous écrouler et de savoir qu'une personne sera là pour nous soutenir.
Parfois, nous avons juste besoin d'une présence. Pas quelque chose de lointain genre « je suis là si besoin d'aide » ou « tu passes quand tu veux » ou « n'hésite pas à demander ».
Parfois, nous n'avons pas besoin d'un sauveur, de la pitié ou de la compassion des gens. Parce que cela étouffe et culpabilise encore plus. C'est lourd à porter.
Parfois, nous avons juste besoin d'une personne qui vient s'asseoir en silence juste à côté de nous, qui nous prend la main, qui nous prend dans les bras, qui nous fait un câlin, qui, par de simples gestes, par le regard, sans qu'aucune parole ne soit prononcée, nous dit « Je suis là. Tu existes. Je te vois tel/le que tu es. Tu peux tomber. Je reste près de toi, le temps que tu retrouves l'énergie de te relever et de continuer à avancer. Je suis là pour toi parce que je t'aime ».
Aline Lourtie
26/03/2025




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