Journal d'une humaine comme les autres

3h30. Quelques lampadaires éclairent la ville calme et silencieuse. Perdue dans ses pensées, elle marche. Encore une nuit d'insomnie.

Depuis quelques jours, ça s'agite dans ma tête: des images, des mots, des ambiances, des musiques, des costumes, des personnages.

Je suis bloquée. Je n'arrive plus à écrire. Je m'installe devant mon carnet et rien ne vient. Ou c'est un flot de mots qui sort de mon stylo. Des mots en désordre remplis de colère, de frustration, de tristesse. J'essaye de les ordonner. Je n'y arrive pas. Besoin d'aller marcher pour lâcher et laisser le mental s'apaiser. Cela s'éclaircit. Des réflexions émergent. De retour à la maison, j'ai pris mon stylo et j'ai écrit.

Envie d'écrire sur tout, sur rien; Envie d'écrire sur ce qui est là, tout au fond de moi;

5h30, dans un demi sommeil, une histoire se crée dans ma tête. Ce n'est pas la première fois que des personnages viennent à moi dès le réveil. Je me lève pour écrire.

Couchée dans mon lit, bien au chaud sous la couette, à côté du poêle avec le chat qui ronronne allongé près de mon ventre. Me voilà bien installée pour m'envoler et faire un doux et paisible voyage au pays de Morphée.

Voilà, j'ai terminé le premier chapitre. Je l'ai écrit au fil des ans, sans trop savoir comment. Un peu à mes dépens. L'envie de le relire, de me plonger à nouveau dedans. Je le parcours. J'en savoure chaque page, chaque mot.

Bon... Faut y aller maintenant. Bien décidée, je m'installe devant mon ordinateur, mets de la musique douce et en avant. Et là ben...rien. Que dalle ! Nada ! Le trou noir ou plutôt la page blanche.