Journal d'une humaine comme les autres

C'est parti ! Me voilà en route. Je suis pleine d'enthousiasme.

Jour J. Aujourd'hui, la grande aventure commence! Mes parents me conduisent à la gare. Je suis fébrile, excitée et impatiente. Quand je monte dans le train, je ne réalise pas encore que le voyage a bel et bien commencé.

J-1 - Le poids de la légèreté Dans mon sac à dos, j'emporte de petits talismans, des objets que l'on m'a offert, des petits mots que l'on m'a écrit.

Je me suis réveillée la boule au ventre et les larmes au yeux. Ce matin, je me sens triste et épuisée. Normal, cela fait 3 jours que je passe mes nuits à travailler. J'ai enclenché mon fameux schéma "Il FAUT", "je DOIS". Je me suis fixé un objectif, des tâches à terminer avant de partir. Il FAUT que j'arrive à les clotûrer et cela au prix de mon sommeil, de repas équilibrés et de mes contacts sociaux.

J-6... Ca se rapproche Je passe un peu par toutes les phases: excitation, joie, stress, peurs, insomnies, ... Tout est là et tout est ok.

Pourquoi partir sur le Chemin de Compostelle? C'est un rêve, une envie, un élan du cœur. Le fait de ne pas savoir expliquer pourquoi je pars, ne fait que « confirmer » mon choix de partir marcher sur le Chemin. Il n'y a rien de rationnel. Cela m'anime, me fait vibrer., c'est tout.

« Faire table rase » - définitions : repartir à zéro ; considérer comme nulles et rejeter en bloc des idées de conduite adoptées précédemment ; reprendre à zéro une procédure de recherche de quelque chose ; oublier le passé et recommencer à zéro ; tout effacer pour repartir de zéro ; rejeter quelque chose et recommencer à nouveau ; décider de ne plus tenir compte de ce qui a été fait auparavant ; repartir sur de nouvelles bases.

Relever mon courrier après une semaine d'absence et découvrir avec grande joie que mes Crédenciales sont arrivées. Je suis donc officiellement reconnue comme "Pèlerine".

Petit aperçu de mon itinéraire

Ci-dessous, les mots qui me sont venus lors d'un exercice d'écriture automatique. Après une courte méditation, j'ai laissé coulé les mots sans me préoccuper du sens ou du style. J'ai juste aligné les mots sur le papier puis je les ai écouté.

Il était une fois... J'aime bien les histoires qui commencent par « il était une fois ». Cela me fait penser aux contes de fée. Et les contes de fée, cela finit toujours bien.

5h30, dans un demi sommeil, une histoire se crée dans ma tête. Ce n'est pas la première fois que des personnages viennent à moi dès le réveil. Je me lève pour écrire.

« Donner » et « recevoir », deux mots qui reviennent souvent dans ma vie que cela soit dans le cadre de mes formations, de la danse, de la thérapie, de lectures ou dans d'autres espaces. Pourtant, je ne me suis jamais vraiment interrogée sur cette question.

Sacré défi que je me lance : cuisiner pour 20 personnes, vivre 5 jours avec des adolescents belges et afghans dont je ne connais rien.

Donner OU recevoir ? Donner ET recevoir ? Donner sans espérer recevoir en retour ? Recevoir sans vouloir donner en retour ?

Le 08 mars 1988 à 11h, avec 5 jours de retard, je pointais le bout de mon nez. J'ouvrais les yeux et découvrais le monde pour la première fois.

Après un long sommeil, mon bassin s'est réveillé. En miette, fracturé à force d'avoir été contracté.

Me voici face à l'un de mes plus grands défis : le syndrôme du Sauveur. Aline La Sauveuse, peut-être l'un de mes rôles préférés.

J'ai été cette petite fille malicieuse, souriante pleine de joie de vivre.

Ce soir, je casse mes tabous. J'ose me SEXprimer. Je vais essayer de dépasser ces vieilles croyances et voir non plus la sexualité et ma féminité comme quelque chose de malsain mais comme quelque chose de beau et seins.